• La vérité sur les éoliennes valaisannes

La vérité sur les éoliennes valaisannes

L’éolien fait partie des technologies qui produisent le plus de kWh par franc investi. L’éolienne Adonis par exemple couvre la moitié de la consommation totale du village de Charrat, ménages, industries et domaine public confondus. Toutes les 90 minutes, l’équivalent des besoins d’un ménage pendant un an est produit. Les parcs du coude du Rhône, une fois terminés, devraient couvrir 30 % des besoins de la région.

Les communes partenaires détiennent 50 % des sociétés RhônEole et ValEole. Le solde appartient à des sociétés électriques qui elles-mêmes appartiennent aux collectivités publiques.

Les communes bénéficient ainsi des dividendes de leurs actions, mais également de redevances annuelles versées par RhônEole et ValEole pour chaque kWh produit. À ce retour s’ajoutent, pour les communes hôtes des sociétés, des rentrées fiscales.

Les projets éoliens respectent les normes en vigueur en matière de bruit et sont planifiés afin d’implanter les éoliennes à une distance des habitations qui les met à l’abri du bruit éventuel. Des mesures de bruit ont été réalisées à Collonges et à Charrat, par des bureaux spécialisés : le bruit des éoliennes est d’environ 40 dB. Pour comparaison, la mesure de bruit à l’intérieur d’une maison, de jour, équivaut à 50 dB, et à l’intérieur d’une voiture on mesure 85 dB. Il est à relever que les projets éoliens valaisans intègrent des machines de dernière génération, conçues pour être très silencieuses.

Avant l’installation d’une éolienne, un rapport d’étude d’impact détaillé examine ce type de menace et des mesures sont prises. La vitesse de démarrage des éoliennes peut, par exemple, être adaptée la nuit pour minimiser les risques pour les chauves-souris. D’autre part, des mesures de compensation sont réalisées sur les pylônes électriques du secteur pour diminuer les risques d’électrocution des oiseaux. Les lignes à moyenne tension les plus dangereuses sont même enterrées.

Des entreprises locales sont sollicitées pour la planification, la construction, l’exploitation et la maintenance des éoliennes. Dans son rapport 2020, l’Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA) estime que le nombre d’emplois directs et indirects générés devrait atteindre 30 millions d’ici 2030. L’éolien induit également une série d’innovations techniques et le développement de nouveaux savoir-faire.

Une étude mandatée en 2019 par l’Office fédéral de l’énergie et le canton de Thurgovie, qui prend en compte les transactions sur dix-huit ans, montre qu’il n’y a aucune dépréciation de la valeur de l’immobilier sur les terrains avoisinant les éoliennes. Certaines études font apparaître un possible fléchissement des prix durant la période entre l’annonce et la mise en activité, mais la situation revient rapidement normale par la suite. Sur les territoires de Collonges, Dorénaz et Martigny, aucune dévalorisation du prix des terrains n’a été constatée pendant que le village de Charrat a vu sa population augmenter de 32 % depuis la construction de sa première éolienne.

La beauté est une notion subjective.
Une chose est certaine : les éoliennes ont une emprise au sol limitée, elles peuvent être facilement démontées, sont recyclables à 98 %, et les parcs du coude du Rhône s’inscrivent dans un paysage déjà fortement marqué par l’empreinte humaine (pylônes, autoroute, voie ferrée, etc.).
De plus, l’expérience montre que les éoliennes favorisent le tourisme vert. Mont-Crosin, dans le Jura bernois, attire près de 60 000 visiteurs chaque année depuis la création des centrales solaire et éolienne.

Une éolienne de grande envergure génère de l’électricité sur une période de 25 à 30 ans. À la fin de sa durée d’exploitation, son démantèlement s’accomplit en seulement un mois. Environ 98 % de ses composants peuvent être recyclés.

Après le démontage, le socle en béton est totalement retiré de la terre. Ainsi, l’installation ne laisse aucune empreinte visible dans le paysage, ni de déchets néfastes pour l’environnement. Les champs peuvent être réutilisés sans aucune restriction.

Par rapport à d’autres sources de production d’énergie renouvelable, comme le solaire ou l’hydraulique, l’énergie éolienne a une prise au sol réduite. Par exemple, pour produire l’équivalent en électricité d’Adonis, il faut près de 28 000 mètres carrés de panneaux photovoltaïques, soit l’équivalent d’environ 4 terrains de football.

De 2012 à 2019 en Suisse, 13 des 16 votes au niveau communal, portant sur des projets concrets de parcs éoliens, ont abouti à une approbation. Cela équivaut à une majorité de plus de 80 %. Néanmoins, en raison des oppositions rencontrées, le processus moyen s’étend sur plus de 25 ans, depuis les premières phases de planification jusqu’à la construction d’un parc éolien.

Retrouvez d’autres faits intéressants sur l’éolien dans la brochure réalisée par SuisseEnergie